8 jours sans dire du mal de personne

En cherchant une info sur mon ancien blog (info que j'ai finalement trouvé sur mon ancien ancien blog, après m'être tapé plus de 200 pages de mes 2 blogs) (c'est fou ce que j'en raconte quand même), je suis tombée sur cet article. Un article du Cosmopolitan de juillet 2009, "8 jours sans dire du mal de personne".

8 jours sans dire du mal de personne. J'avais essayé à cette époque. J'avais réussi à tenir quelques jours (j'étais en vacances). Mais la tentation était trop forte. Dire du mal de personne, ça n'a pas de sens. Et surtout ça ne sert à rien. Donc en fait, ça ne vaut même pas le coup d'essayer.

Extraits.

Jour 1 : Je ne dis plus de mal par devant
Niveau de difficulté : 1/10. Trop fastoche, je me réserve pour demain.

Jour 2 : Je ne dis plus de mal des gens que j'aime bien
Niveau de difficulté : 3/10

Jour 3 : Je ne dis plus de mal de mes collègues
Niveau de difficulté : 5/10. J'adore la vie de bureau. On peut écrire des moitiés de dossiers, téléphoner gratuitement [...] et dire du mal de la de ses collègues à l'autre moitié de ses collègues. C'est extrêmement distrayant. On appelle ça la communication interne. Alors défi pour défi, je veux bien m'abstenir à partir d'aujourd'hui, mais ça va casser l'ambiance à mon avis.

Jour 4 : Je ne dis plus de mal des gens qui passent et que je ne connais pas
Niveau de difficulté : 7/10. On ne peut pas vraiment parler d'habitude, mais je reconnais que, lorsque je m'installais à la terrasse d'un café avec un copain et que quelqu'un passait innocemment sur le trottoir sans rien demander à personne, j'avais une légère tendance à le détailler de pied en cap et à répertorier la somme des travaux à prévoir. [...] Et parfois, maintenant, je me prends à imaginer que, quelque part ailleurs sur cette planète, une autre personne lutte comme moi contre son côté obscur.

Jour 5 : Je ne dis plus de mal des gens que je n'aime pas
Niveau de difficulté : 8/10. Franchement, si on ne peut plus dire du mal des gens qu'on n'aime pas, alors à quoi ça sert de ne pas aimer les gens ? Ils sont là pour ça, non ? Cependant, [...] j'ai mis au point une super tactique : je ne dis plus de mal, je ne dit pas de bien non plus, faut pas pousser, je nie toute simplement leur existence. Voilà. Bien fait.

Jour 6 : Je ne dis plus de mal des people
Niveau de difficulté : 9/10

Jour 7 : Je ne dis plus de mal du chef
Niveau de difficulté : 10/10. C'est vrai que dire du mal des gens, c'est pas bien. Mais le chef, ce n'est pas un vrai gens. C'est un symbole. Le critiquer constitue le fondement de l'équipe, la base du lien social, une sorte de devoir politique. Si on ne peut plus d'entendre sur le dos du tyran, tout s'effondre, il n'y a plus de cohésion. [...]
Bénéfice : D'une part, il n'y a plus aucun traître qui va tout répéter pour essayer de se faire bien voir. D'autre part, je découvre les vertus d'un comportement non plus basé sur la rébellion adolescente mais sur un sens aigu des responsabilité et du destin national. C'est beau de devenir adulte, on s'ennuie mais c'est beau.

Jour 8 : Je ne dis plus de mal de personne
Niveau de difficulté : 0/10. Là en fait, j'ai trouvé une solution radicale : je me tais.
Evidemment, mes interlocuteurs trouvent cela un tantinet curieux et je dois dire que, en terme de conversation, j'y perds pas mal. Comme eux n'ont pas atteint mon degré de sagesse, ils continuent de déblatérer gaillardement et, vu que je ne renchéris pas, ils le prennent plutôt mal. Ils s'imaginent que je cherche à les culpabiliser. ou que je note tout pour cafrer à qui de droit. pas du tout. Cela dit, je ne suis pas certaine de tenir huit jours de plus.